TEXTE FRANÇAIS
Dans les grandes villes, les vêtements, chaussures, linges, coupe de cheveux, chez les hommes et surtout chez les femmes, tout cela est adapté impérativement de la mode (…) ,être comme tout le monde, ne pas porter sur soi les stigmates de l’usine et du travail manuel est la première aspiration des jeunes travailleurs.(…)
Le prêt-à-porter, qui passe relativement vite de la haute couture au prix unique, la variété et la multiplicité de la mode contribuent à généraliser et à simplifier les règles vestimentaires. La cravate et le costume trois pièces disparaissent aussi bien chez un professeur que chez un ouvrier. Pour les femmes, le processus est bien plus avancé : la coiffure, la robe, les linges, les soins et l’allure diffèrent peu chez les jeunes, qu’elles soient ouvrières, employées ou étudiantes.(…)
La nourriture, elle aussi, diffère moins. Le travail des femmes qui se généralise empêche le maintien d’une cuisine soignée, la confection de plats longuement mijotés. On simplifie le menu, on utilise des converses, des produits congelés ; si la consommation des fruits, toujours cher, est encore peu répandue chez les ouvriers, les fromages, les entremets, se multiplient. Alors que les différents types d’alimentation s’estompent, se maintiennent sur la différence de qualité. Certains mangent plus de viande, d’autre moins, selon l’élasticité de leur budget. Mais tout le monde s’efforce de ne pas grossir.(…)
Quant à l’habitat, on aspire à vivre dans un cadre plus adapté aux besoins. Salle de bain, W-C, un minimum de surface habitable, sont considérés comme un besoin impératif auquel on sacrifie une part grandissante du revenu. Rejetés vers les lointaines banlieues, refoulés du centre des villes, les ouvriers sont les victimes prédestinées des entreprises immobilières, plus au moins honnêtes. Ce qu’ils gagnent en confort, ils le perdent, et au-delà, par le dépaysement, par le bruit dû à la proximité des routes, des chemins de fer ou des usines, par le surcroit de la fatigue qui impose la durée excessive des communications. D’où la multiplication des engins individuels (motos, autos) afin de s’affranchir de la dépendance à l’égard des transports en commun, chers, vétustes, rares et incommodes.
« Bien lire au collège, P. 134 »
QUESTION SUR LE TEXTE
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