TEXTE FRANÇAIS
La planète se réchauffe, cela s’explique pour une bonne part par les activités humaines. Les conséquences à moyen terme de ce réchauffement sont – sauf pour quelques irréductibles sceptiques qui ont en général pour point commun d’être stipendiés d’une façon ou d’une autre par les grandes entreprises directement responsables du réchauffement… - aussi connues que terrifiantes : sécheresses et inondations à répétition, raz-de-marée, font des glaces, submersion annoncée d’ilots et de zones côtières, détérioration de la qualité de l’air, épuisement des terres arables. On rechigne à rédiger une nouvelle fois de telles listes puisque, malgré une prise de conscience à peu près universelle et de belles déclarations lors des grands sommets et autres conférences comme celle de Paris, fin juin 2015, rien ne suit, ou si peu.
Le coût de cette folie est écologique et humaine, il est aussi économique. Selon l’étude de l’Emerging Markets firum et d’Oxford, le pétrole coûte à la planète, en mettant bout à bout les subventions, l’impact sur l’environnement et sur la santé, 5.000 milliards de dollars par an. La pollution de l’air, elle, ampute le PIB chinois de presque 12%, le russe de 8% , l’indien de 6%, l’américain et le saoudien de 3,8%.
Premier émetteur du gaz carbonique devant les Etats-Unis, la Chine est aussi l’un des pays qui paie le prix le plus fort en termes de pollution de l’air et de problèmes de santé pour sa population. Elle est également avec le Brésil et l’Inde notamment l’une des nations le plus engagées dans la transition vers les énergies n’émettant pas de gaz à effet de serre. Mais tout cela est lent, bien trop lent…
La transition énergétique vers des technologies non consommatrices de matières premières, comme le solaire, l’éolien ou la force marémotrice, devrait aussi soulager la demande en gaz, charbon ou pétrole. Mais ne rêvons pas : toutes les matières premières, surtout la nourriture, font désormais l’objet de spéculations sur les marchés financiers et, fatalement, leurs cours connaitra des variations parfois brutales.
Jihad GILLON et Olivier MARBOT in « la revue » N°65-66,
Juillet – Août 2016
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