TEXTE FRANÇAIS
La technique s’est développée avec l’humanité et fait partie d’elle.
Elle constitue d’abord pour l’homme un instrument de maîtrise car elle le libère d’un certain nombre de contraintes naturelles : l’outil a pour vocation première d’être utile.
Mais avec le temps, la technique est également vécue comme un instrument de puissance, voire de pouvoir. D’autant qu’elle procure au corps différents instrument qui ne sont comme les prolongements. Destinées à augmenter ses capacités, ces prothèses finissent par relativiser la frontière entre la nature et l’artifice. La formule « on n’arrête pas le progrès » signifie que la technique semble suivre son propre cours sans véritablement que l’homme en maîtrise tous les tenants et les aboutissants.
Un certain nombre d’intellectuels vont faire de la technique un objet d’étude à part entière. Parmi eux, aux Etats-Unis : l’historien LEWIS MUMFORD ; en France : le sociologue JACQUES ELLUL. Par delà la diversité de leurs approches, les questions communes qui les animent sont celles de la place du contrôle de la technique par l’homme et également celles de ses finalités : la technique se met-elle seulement au service de l’homme (utilisé) ou bien n’est elle pas instrumentalisée pour satisfaire sa volonté puissance ? Ces questions d’ordre éthique deviennent cruciales à l’orée du XXI siècle alors qu’aux Etats-Unis le courant philosophique transhumaniste prend ouvertement position en faveur du remplacement de l’homme par une espèce toujours améliorée par les moyens techniques : le cyborg. En Allemagne le philosophe Martin Heidegger élargissant le débat comprend la technique comme un moment de l’histoire de la métaphysique. Ici in n’est plus question de débattre du contrôle de la technique qui embrasse tous les aspects du monde moderne jusque et y compris la compréhension de l’homme lui-même.
La complexité échappe aux hommes pris individuellement. Nous ne connaissons pas, pour la majorité d’entre nous, le fonctionnement interne des instruments que nous utilisons dans notre quotidien (voiture, four à micro-ondes, ordinateur, etc). des questions d’ordre moral surgissant : - Quel est notre degré de dépendance envers la technique ? – Le progrès technique est incontestable. Mais, y a-t-il eu un progrès dans d’autres domaines également ? Les problèmes liés à l’humanité demeurent (famine, maladie, guerre). La science a fait des progrès mais ne permet pas de répondre aux questions existentielles.
Auteur anonyme
Question sur le texte
La technique est considérée comme un élément de puissance parce qu’elle :