- TEXTE FRANCAIS
La télévision est une source à laquelle le jeune puise ses références, ses valeurs. c’est un filtre à travers lequel il se représente le monde. L’impact des programmes de télévision peut être très positif. La télévision est un outil pédagogique, un moyen d’ouverture sur le monde, un instrument de connaissance irremplaçable. Grace à elle, enfants et adolescents parviennent à acquérir un niveau de connaissances qui n’a rien de commun avec celui des générations précédentes.
Par ailleurs, accuser la télévision d’être la cause de la violence et de tous les maux de la société est un procès trop facile. Il revient ) confondre la cause avec le symptôme. Télévision et violence s’inscrivent moins dans une relation proprement causale que dialectique et mimétique : la télévision est un miroir déformant et grossissant de la société. Elle nous présente une société caricaturée et la société se met à ressembler à sa caricature. Comme un écho à la violence réelle, la télévision participe à une banalisation de la violence du monde. Bon nombre des conclusions d’experts l’attestent, cette banalisation de la violence n’est pas sans effet sur les jeunes, plus vulnérables, qui différencient mal le réel su virtuel. La violence des images peut perturber leur socialisation, générer de l’anxiété, de la peur, et provoquer de l’agressivité face à un monde présenté comme dangereux. C’est pourquoi nous ne pouvons nous laisser aller à l’inertie et à l’immobilisme.
Néanmoins, il ne s’agit pas de censurer ou d’aseptiser les écrans de télévision de toute représentation violente ou érotique, mais de renforcer la vigilance des adultes et leur implication dans la protection des mineurs. Il s’agit
donc de trouver un point d’équilibre, la voie étroite entre la liberté et la responsabilité.
Permettez-moi d’ailleurs de préciser la doctrine du conseil supérieur de l’audiovisuel sur un point : l’information télévisée. La violence habite l’information : chaque jour apporte son lot de brutalité et d’actualité dramatique que les journalistes et la télévision ont le devoir de rendre compte. La violence du monde que nous vivons est bien réelle et ne peut pas être escamotée ni cachée.
L’information télévisée a un rôle social essentiel. Cela étant dit, les journalistes ne doivent pas s’attarder sur des images traumatisantes mais vieillir toujours à placer l’événement dans son contexte grâce au commentaire.
Un nombre impressionnant d’études, en grande partie anglo-saxonnes, ont étudié l’influence des médias sur le comportement des enfants et des adolescents.
Aujourd’hui, de nombreuses études montrent que télévision et jeux vidéo auraient une influence directe sur l’agressivité des enfants. Selon celle-ci, plus l’enfant accorde de temps à ce type de loisirs, plus il devient violent (….). Les parents et même les enfants ont constaté une réduction des comportements violents, physiques ou verbaux, liée au temps plus faible passé devant un écran.
D’autres études soulignent l’intérêt des jeux vidéos. Ceux-ci vont notamment familiariser les enfants avec les nouvelles technologies. Plusieurs études ont souligné l’intérêt de ce type de support dans les mécanismes d’apprentissages : les enfants retiennent mieux à partir d’un jeu vidéo que d’un support papier ! Certes, cette étude était financée par un grand fabricant de consoles de jeux.
Le débat sur la responsabilité des films et autres jeux vidéos et leur impact sur la violence est donc pour l’instant loin d’être clos. En attendant plus de certitudes, basez-vous sur la signalétique et les âges conseillés qui ont été mis en place pour décider des programmes « regardables ». et n’oubliez pas d’éteindre plus souvent la télévision ou la console pour partir en ballade ou emmener vos enfants à la piscine !
QUESTIONS SUR LE TEXTE
Indiquez la nature grammaticale du mot souligné dans la phrase suivante :
« Les enfants retiennent mieux à partir d’un jeu que d’un support papier »