TEXTE FRANÇAIS
La sécurité alimentaire est un élément essentiel pour accroître le bien – être des pauvres à la campagne en ville. Cette sécurité dépend de l’existence des denrées alimentaires et de la possibilité de s’en procurer, du point de vue des transports vers le marché et aussi du pouvoir d’achat des consommateurs, qui dépendent eux- mêmes du succès des stages visant à accroitre les moyens de subsistance des ménages. Même si la sécurité alimentaire semble être essentiellement une question agricole, une politique industrielle basée essentiellement sur le renforcement des liens entre l’industrie et l’agriculture pourrait largement contribuer à la stimuler.
En Afrique, 10 à 15 pour cent seulement de la production alimentaire sont transformés, le pourcentage correspondant dans le pays développés à économie de marché étant de 80 pour cent. Un degré plus élevé de transformation contribuerait à la sécurité alimentaire, comme le ferait aussi l’amélioration des installations de stockage ou une augmentation de la production d’intrants agricoles, surtout si les systèmes de commercialisation de denrées alimentaires étaient en même temps renforcés.
Tout examen de l’offre des denrées alimentaires en Afrique soulevé la question de la productivité agricole. Accroitre cette productivité devrait être l’un des objectifs de la politique industrielle, ce qui serait possible en fournissant aux agriculteurs des intrants agricoles tels que des engrais, et des biens de consommation à titre de mesure d’encouragement pour les inciter à augmenter leur production. Etant donné l’importance de l’agriculture dans le PIB et ses liens potentiels avec d’autres secteurs une augmentation de la productivité agricole constituerait un stimulant appréciable pour propager la croissance et l’emploi. Les emplois hors agricultures, fournissant des sources de revenus diversifiés, peuvent contribuer à une augmentation durable des revenus et à la sécurité alimentaire. L’industrialisation des campagnes a été rendue célèbre par les « entreprises communales et villageoises » de chine entre 1978 et le milieu des années 80. Ces réformes qui se concentraient sur la « de collectivisation », ont fait monter les revenus de la paysanne et entrainé une augmentation du pouvoir d’achat, engendrant ainsi des fonds à investir dans l’industrie rurale. Les reformes agricoles ont par ailleurs libéré une main-d’œuvre excédentaire pour les emplois hors agriculture. En 1993, les entreprises communales et villageoises de chine représentaient plus de 40 pour cent des exportations agricole en recourant aux technologies de la « révolution verte » .
La question de savoir si l’Afrique pourrait mettre à profit l’expansion agricole pour « tirer » la croissance industrielle, en particulier en ce qui concerne les industries rurales, dépend en partie des possibilités dont elle dispose pour accroitre la productivité agricole. La réorganisation massive qui a eu lieu en chine n’est guère concevable en Afrique. Les progrès de la « révolution verte » qui ont entrainé l’industrialisation des campagnes dans certains autres pays asiatiques sont probablement plus difficiles à réaliser qu’en Asie, spécialement dans le secteur de la production alimentaire. Les racines alimentaires qui, dans de nombreux pays africains, représentent plus de la moitié de la ration calorifique se prêtent moins aux innovations qui ont permis d’augmenter les rendements de riz, de blé et de maïs en Asie.
John THOBURN.
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