La mondialisation a favorisé les échanges de tous genres entre Etats, organisation, etc. ; la mobilité a atteint des proportions très élevées. Il s’en est suivi une circulation sans entrave des biens et des personnes et un regain d’interactions entre individus ou population. Actuellement, le monde est considéré comme un village planétaire. Toutefois, avec l’apparition du corona virus, le fonctionnement mondial a changé. Ce fonctionnement va quasiment dans le sens contraire à celui prôné par la mondialisation. Les individus sont priés instamment chez eux, de réduire drastiquement leurs interactions, etc.
Ce confinement et toutes les autres mesures préventives ont révélé à quel point la vie sociale est fragile. L’individu étant devenu un danger potentiel, une fracture de confiance se crée de plus en plus dans les interactions sociales.
(…) le corona virus remet véritablement en question la « toute puissance de l’individu » Plusieurs Etats ont utilisé le mot « guerre » pour exprimer la situation dans laquelle ce virus les a mis.
L’individu, dont seules les intentions suffisaient au mépris du monde extérieur, est astreint à se calfeutrer dans des mesures préventives au risque élevé d’être balayé voire décimé ou supprimé carrément de la surface terrestre en un laps de temps. L’individu qui a toujours prôné ses droits, ses libertés à faire ce qu’il veut, s’est vu dans l’impossibilité de satisfaire ses désirs effrénés (…).
Le corona virus, étant dévastateur de la vie sociale et ayant l’homme comme outil majeur de sa propagation entretient la fracture de confiance et la fragilité sociale.
Les certitudes sur lesquelles se sont fondées les sociétés, sont quasiment ébranlées, suscitant ainsi la peur de l’homme devant (…)
Le corona virus a modifié notre sociabilité. En effet, certains gestes qui exprimaient l’amitié et la fraternité ont connu symboliquement une altération significative. Serrer la main de quelqu’un est, embrasser, lui rendre visite, …, toutes ces pratiques quotidiennes de rapprochement physique, sont devenues dangereuses (…).
Arnold KABONGO MUYA
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