TEXTE FRANCAIS
La pauvreté, les conflits armés, les violations des droits de l'homme, les régimes autoritaires, les fanatismes de toute nature (religieux ou ethnique) ont poussé à l'exil externe ou interne un nombre croissant de personnes au cours des dernières années......
Les distributions spatiales des réfugiés et des personnes déplacées dans le monde soulignent que les Etats Occidentaux ne sont pas las pays d'accueil qui reçoivent le plus grand nombre de personnes en quête d'une protection dans le monde. Il existe un fort déséquilibre démographique entre les Etats tels l'Iran, le Soudan, la République démocratique du Congo........ et des pays développés où les requérants sont relativement peu nombreux (Danemark, France, Grande Bretagne ....). Par ailleurs, les réfugiés théoriquement protégés par la convention de Genève de 1951, sont en pratique de plus en plus considérés par les Etats européens, comme des migrants illégaux ou traités comme tels.
Au cours de ces dernières années, l'image du réfugié fait en effet de plus en plus l'objet d'un usage intempestif dans le langage commun, dès lors que ces exilés franchissent les frontières de l'Union Européenne. L'image du réfugié reste toutefois revalorisée lorsqu'ils restent dans les Etats voisins de leur pays d'origine ou des régions "sûre" de leur Etat. Alors, le " droit de rester en sécurité dans son propre", selon la phraséologie consacrée, est aujourd'hui reconnu comme un droit fondamental que les démocraties doivent défendre (comme hier le droit de partir). C'est là le nouvel et véritable intérêt stratégique de la protection des victimes de persécution.
Les dispositifs matériels et législatifs visant à renforcer la lutte cintre l'immigration clandestine empêchent un grand nombre d'étrangers de bénéficier de leurs droits humains et leur imposent le statut de délinquant. Les droits fondamentaux ne sont plus respectés; sans le dénoncer explicitement, les Etats Européens créent même de lois visant à les contourner. Ainsi, le droit d'asile prévu par la convention de Genève de 1951 sur les réfugiés, et le droit reconnu à toute personne de "quitter tout pays, y compris le sien, et de devenir dans son pays" consacré par la déclaration universelle des droits de l'homme, sont particulièrement menacés.
Les derniers développement des politiques menées par l'Union Européenne et ses Etats membres soulignent ce processus. Aux frontières orientales et méridionales de l'Union européenne, des coopérations policières et militaires entre Etats européens et pays voisins, sont mises en place afin de dissuader les candidats à l'exil. Les discours sécuritaires qui ont suivi les événements du septembre , ont entraîné les demandeurs d'asile à être régulièrement inclus, de façon implicite, dans les problématiques de la criminalisation et terrorisme. Certains responsables politiques et médias, des policiers et des services administratifs chargés d'instruire les demandes de personnes en quête d'une protection considèrent l'arrivée ou la présence de ces exilés comme une menace à l'ordre public. Qu'ils soient réfugiés, déplacés, clandestins, sinistrés, illégaux ou légaux.
Olivier CLOCHARD
QUESTIONS SUR LE TEXTE
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