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IIème Partie : PHILOSOPHIE BANTOUE
  1. Introduction

 

  1. Rappel

Par quoi la philosophie et sciences se convergent et se divergent ?

 

 

 

  1. Motivation 

Par quel autre terme peut-on désigner la philosophie africaine?

 

 

  1. Annonce du sujet de la leçon du jour :

 

 

 

  1. Développement

 

Quelle est la conception bantoue de la mort et l’au-delà ?

 

 

 

C’est quoi la mort ?

 

C’est quoi la cause de la mort chez les bantous ?

 

 

 

  1. Synthèse 

Que devons-nous retenir de cette leçon ?

 

 

 

  1. Application
  • philosophie et science se convergent par leurs définitions étymologiques,  leur but et leur complémentarité. Et se divergent par leur objet, la méthode, l’influence sur le chercheur, la valeur et l’esprit général.

 

  • Philosophie bantoue.

 

 

 

  • Aujourd’hui, nous allons voir le thème de la mort et l’au-delà.

 

 

I.2. La mort et l’au-delà

La  conception bantoue de la mort et de l’au-delà est tributaire de celle d’un univers continu.

En effet,  la solidarité et la fraternité clanique constituent la loi fondamentale de la société bantoue de sorte que les vivants et les morts partagent un univers commun entre le visible et l’invisible.

Cependant, les conceptions de l’au-delà  et de la mort varient selon les traditions claniques.

Notre étude sur ce point consiste à relever quelques points communs entre  ces traditions à partir desquels une réflexion philosophique peut-être élaborée.  

 

I.2.1. Qu’est-ce que la mort ?

En réalité, pour les bantous, la mort n’est pas une diminution de vie. la voix libérée  du corps, l’homme dispose désormais d’un surcroît de force vitale plus proche de Dieu  et des ancêtres. Alors on acquiert une connaissance plus grande de toutes les forces vitales. Dans ce cas, la mort est un passage du monde visible vers celui invisible. Il est un événement, un fait  qui permet la participation à tous les privilèges que possèdent les ancêtres.

 

I.2.2. Degrés de la mort

Conformément à leur conception anthropologique, les bantous distinguent trois (3) degrés de la mort :

  1. La mort physique :   c’est le début du processus de la décomposition du corps. Elle est le constat fait par les membres du clan lorsque le corps n’est plus animé
  2. La mort sociale : elle intervient directement après l’enterrement et invalide avec l’accomplissement des prescriptions  sociales, des rites jusqu’à  ce qu’on soit sûr que le défunt est entré  au village  des ancêtres.
  3. La mort eschatologique : elle est l’entrée effective  du défunt dans le village des ancêtres après qu’il a été jugé digne. Les chants et danses exécutés par les vivants pendant ainsi qu’après les funérailles sont des rites d’absolution que les vivants veulent obtenir pour le défunt au village  des ancêtres

 Si le défunt est accepté  au village des ancêtres, il devient ancêtre, mais  s’il y est refusé, son esprit errera sur la terre et importunera les vivants.

NB : Tous ces degrés de la mort n’empêchent pas, chez les bantous, l’angoisse, l’inquiétude, la peur devant  la mort, comme chez tout homme, mais ils lui permettent de croire en une vie autre que celle terrestre.

 

I.2.3. Causes de la mort

Pour les bantous, la vie ne devrait s’éteindre qu’à la suite d’une extrême vieillesse. Si l’homme meurt jeune il faut trouver les causes de sa mort soit en relation avec les ancêtres, soit avec les vivants.

 

1° En rapport avec les ancêtres

Les ancêtres peuvent vouloir la mort d’un membre du clan pour trois (3) raisons :

  • Par pitié pour lui lorsqu’il souffre trop ou lorsqu’il est abandonné ;
  • Pour punir un individu ou tout un clan en cas de violation des tabous ancestraux ;
  • Parce que les ancêtres ont besoin d’un serviteur dans l’au-delà et viennent se choisir quelqu’un.

 

 

2° En rapport avec les vivants

Diverses raisons peuvent évoquées :

  • A cause des luttes à l’intérieur du clan ;
  • Pour nuire  au clan adverse ;
  • Par intérêt personnel et égoïste pour avoir un mort à son service ou pour renforcer sa force vitale.
  • Par intérêt du clan lorsque tous sont accord pour éliminer un être nuisible ou pour un échange de victimes entre clans en vue de la réconciliation.

Mode de protection

Pour se protéger contre une telle mort, les bantous recourent à :

La magie

Le fétichisme 

La sorcellerie 

La divination 

 

 

 

 

Retenons que la conception bantoue de la mort et de l’au-delà est tributaire de celle d’un univers continu. La mort serait pour les bantous la séparation du corps avec l’âme, le passage du monde visible au monde invisible et non la fin de la vie, afin que l’âme participe désormais à tous privilèges que possèdent les ancêtres. Les bantous distinguent trois degrés de la mort : la mort physique, la mort sociale et la mort eschatologique. Retenons aussi que les causes de la mort chez les bantous sont multiples : il y a celles qui sont en rapport avec les ancêtres et celles en rapport avec les vivants. Le mode de protection chez les bantous sont : la magie, le fétichisme, la sorcellerie et la divination.

 

 

 

Parlez des causes de la mort et du mode de protection dans votre tribu.