Par quoi la philosophie et sciences se convergent et se divergent ?
Par quel autre terme peut-on désigner la philosophie africaine?
Comment se déroule le jugement des morts chez les bantous ?
Comment les rites funéraires se déroulent chez les bantous ?
Quel est le rôle de la danse chez les bantous ?
Quel est le rôle de la parole chez les bantous ?
Que devons-nous retenir de cette leçon ?
I.2.4. Jugement
Après la mort, le défunt passe devant une sortie de tribunal des ancêtres afin que ceux-ci décident s’il doit jouir de la mort eschatologique. Cela explique un certain nombre de rites accomplis par les vivants pour obtenir le pardon des ancêtres de sorte que le défunt soit accepté dans l’au-delà.
En référence à ses attributs, Dieu est reconnu comme le "juge suprême” qui punit les méchants et récompense les biens.
I.2.5. Rites funéraires
Plusieurs rites entourent la mort et tentent d’en indiquer le sens. Les funérailles sont organisées selon l’âge et le statut social du défunt. Le mode de préparation du défunt et la durée de son exposition varient d’un lieu à l’autre. Généralement les chants, les danses, les lamentations et les pleurs accompagnent la mort à sa tombe. Dans celle-ci, le cadavre y est posé. Dans une orientation bien déterminée : la tête tournée vers l’ouest pour bien voir le lever du soleil. Avant de déposer le cercueil dans la tombe on prononce des discours,…
Pour finir, chaque membre du clan ou de la famille jette un peu de terre sur le cercueil comme pour participer à l’enterrement et aussi dire adieu au défunt, certains tribus enterrent le défunt avec les instruments qui lui étaient chers de son vivant : d’autres les déposent sur la tombe.
Normalement, l’enterrement se fait sur le sol clanique, sinon certaines parties du corps (ongles, cheveux,…) doivent y être transportées sous peine d’irriter le mort et de s’exposer à sa colère.
Le deuil est organisé pour deux(2) raisons :
1° Le regret de la disparition d’un être cher ;
2° La crainte de revoir le mort revenir se venger ;
Le deuil enveloppe ainsi tous les gestes des parents et des assistants à partir du décès jusqu’à l’enterrement et se poursuivent à l’enlèvement du deuil au 40ème jour.
Pour rendre le deuil visible, souvent on se rase la tête ou on s’enveloppe du noir ou de la cendre ; les femmes se dévêtent la torse, le travail de champs est suspendu par un temps variable selon les tribus.
La fin du deuil est marquée soit par un bain à la rivière soit par une toilette des mains avec du vin ou un autre liquide approprié.
I.2.6. Rôle de la danse
La danse est le moyen primordial par lequel le muntu communie avec les forces cosmiques.
Par ses gestes et ses chants, le danseur exprime le rythme cosmique et retrace la lutte infinie et victorieuse de la lumière sur les ténèbres de la fécondité sur la stérilité, bref de la vie sur la mort.
La danse ne sert pas avant tout à la distraction ni au divertissement. Le rôle de la danse est d’unir l’homme aux autres, au monde ou à dieu.
Les principaux thèmes de la danse sont la joie, la tristesse, l’amour, la naissance, la mort, la langue, l’action, de grâce, la victoire,…
I.2.7. Rôle de la parole
La parole sert à exprimer la relation de muntu avec les autres et le monde.
Elle est un pouvoir sur l’homme. La parole des ancêtres est sacrée, elle fait vivre la communauté et soutient les vivants.
La parole bienveillante bénit et celle malveillant maudit. De plus, chaque événement de la vie est rendu sacré par la parole.
Seul Dieu a la maîtrise absolue de la parole car il est tout puissant sa parole produit toujours ses effets.
Il est l’unique ici-bas qui parle. La puissance de ta parole de sa force vitale.
Retenons que le jugement, les rites funéraires, la danse et la parole sont des thèmes et pratiques inhérents aux bantous.
Parlez du jugement, des rites funéraires, du rôle de la danse et de la parole dans votre tribu.
